VIRAGE "SOCIAL-DEMOCRATE": UN MOINDRE MAL TARDIF NE REGLANT PAS LES QUESTIONS DE L'ASSISTANAT ET DE LA RENTE SANS PARLER D'AMENAGEMENT DU TERRITOIRE

Publié le par JEAN DU TERROIR

Virage intellectuel réel, pragatisme électoral ou, peut-être aussi, pression insoutenable visant à ce que, enfin, quelque chose soit fait pour relancer l'économie dans notre pays dont j'ai déjà dit qu'elle passait par une relance monétaire, non permise par l'euro et par une austérité budgétaire à condition qu'elle implique un allègement des prélèvements obligatoires pesant sur la production nationale? Certains signaux inquiétants concernant la dette, ses taux-à un niveau encore historiquement faible-et l'épargne, garantie de la dette menacée elle-même de taxation, laissent à penser que le gouvernement, n'en déplaise à son aile gauche, n'avait de toutes les façons pas le choix.

 

Surtout, il est à craindre que cette mesure ne profite qu'à des "grandes entreprises"-or, ce sont les P.M.E. bien réparties territorialement qui "créent" des emplois- et que l'exécutif en profite surtout, par le biais des allocations familiales, à régler ses comptes idéologiques avec les familles françaises-et d'origine étrangère mais cela est moins gênant-.

 

Nous avions dit aussi que le C.I.C.E, moins efficace parce plus bureaucratique que la "T.V.A. sociale" stupidement abrogée au tout début du quinquennat, constituait un moindre mal grâce à ses allègements de charges même si l'augmentation de la T.V.A.-à laquelle je reste favorable lorsqu'elle ne concerne que peu les activités non délocalisables telles que la restauration, le batiment, les ambulances ou parcs de loisirs- a provoqué à l'opposée l'inquiétude légitime de nombreuses P.M.E. puis, notamment, les "Bonnets rouges" que j'appuie fondamentalement. Réaction par rapport à des derniers, peut-être, il semble que, cette fois, le "compte y soit" au moins partiellement et, qui plus est, avec des conditions de "créations d'emplois" qui, certes ne se décrètent pas mais, enfin, il vaut mieux que la population soit employée qu'assistée.

 

Mais, justement, pour que la population sorte de l'assistanat, il faut à la fois que les entreprises "jouent le jeu" lorsqu'elles le peuvent-ce qui pose la question de la rente- et que la population ne dispose pas du minimum nécessaire pour vivre en société de consommation sans travailler.

 

                       Concernant l'économie de rente, et l'on voit y compris à travers l'affaire Dexia, que les aides étatiques directes ou indirectes aux entreprises notamment financières sont régulièrement détournées de leur objectif qui est la "création" et le financement de l'économie réelle, par les dirigeants eux-même, souvent d'ailleurs des anciens politiques ou technocrates "recasés".

Comme nous ne parlons pas ici de P.M.E. "dont les fonds propres sont les propres fonds", il faut donc trouver d'autres solutions lesquelles peuvent être, n'en déplaise à beaucoup, la taxation des produits de consommation qui découragerait les importations et donc les délocalisations-les entreprises qui le peuvent se débrouillant de toutes les façons pour importer leur matériel avant l'entrée en vigueur de la mesure-mais, plus généralement, l'abandon de la politique anti-inflationniste qui favorise les rentiers et les profiteurs de la redistribution sociale qui sont d'ailleurs parfois les mêmes. C'est là le caractère inquiétant de ce virage hollandais dont le véritable motif pourrait être la négociation avec les détenteurs de dette publique et privée et autres "rentiers" du maintien du dogme absurde de l'euro fort qui ne sert qu'à rapporter du chiffre d'affaires aux industries déjà performantes mais minoritaires-sauf en Allemagne- et à garantir la capacité d'emprunt des ménages et surtout des Etats au lieu d'encourager l'activité. L'aggravation "ponctuelle" des finances publiques occasionnée par la baisse des prélèvements obligatoires pourrait permettre de tenir tête à Bruxelles arguant cette fois de sa nécessité.

 

Concernant le phénomène d'assistanat, il faut profiter de l'aggravation des finances publiques pour inciter les ménages à revoir leur mode de consommation et à se réapproprier certaines habitudes de la société traditionnelle. Comme cela ne se décrète pas, il "suffit" effectivement de diminuer les prestations sociales-diminuant d'ailleurs par ailleurs le mécanisme de "pompe aspirante" migratoire-par rapport aux revenus du travail normalement renforcés par le "pacte de responsabilité" mais aussi-cela vaut aussi pour les "rentiers" à la différence que  ceux-ci ont souvent les moyens de  choisir eux-même leur résidence- mieux les répartir sur le territoire afin qu'ils recouvrent un mode de vie plus rural et cessent d'encombrer les agglomérations supeuplées. Et si cela pose un problème de consommation énergétique, je ne suis pas contre pour le coup la généralisation des agences de location de véhicules électriques ou des transports en commun car il s'agit là de dépenses potentiellement "utiles". D'ailleurs, l'exemple de la réforme des cantons le prouve, ce n'est pas en supprimant les services publics ruraux qu'on réalise des économies mais en diminuant les administrations elles-même, ce qu'aurait permis la fusion des assemblées délibérantes départementale et régionale.

Bien sûr, il faut différencier les régions "à forte identité" où les mécanismes de solidarité traditionnelles n'ont qu'à être soutenues et les régions "en désertification" où il faudra peut-être faire preuve d'un minimum de volonté politique pour y installler les populations réduites à l'assistanat mais les banlieues ne coûtent-t'elles déjà pas cher? Et puis, le logement y étant moins cher, il n'est pas exclu que certaines activités s'y reconstituent d'autant plus que, l'entassement des populations déracinées étant moindre, la volonté de travailler ensemble y sera plus importante.

 

  D'ailleurs, un Etat redevenu stratège pourrait à la fois installer des secteurs d'avenir dans des régions en souffrance et renforcer les liens avec des partenaires à forte proximité culturelle, je pense au Brésil, et cela n'implique pas seulement un allègement certes bienvenu-qu'implique nécessaire un nécessairement allègement des charges-mais un certain volontarisme visant à diminuer à la fois les phénomènes de rente et d'asistanat, à partir du recouvrement des solidarités traditionnelles, de terroir et d'identité,garantes d'une véritable notion de cohésion antionale-ni raciale, ni administrative-, permettant une meilleure projection de la nation française dans un monde redevenu multipolaire pour le plus grand bonheur des visionnaires et entrepreneurs brimés actuellement par les institutions technocratiques telles que l 'Union européenne. 

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J
<br /> C'est que je ne cherche pas spécialement à améliorer le pouvoir d'achat et, d'une certaine façon, je cherche même à l'aggraver lorsqu'il touche les produits d'importation.<br /> <br /> <br /> En revanche, aider les gens à prendre l'habitude de "consommer local" si possible à bas prix, pourquoi pas?<br />
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